L'industrie automobile marocaine s’est hissée à des niveaux de croissance soutenus au cours des dix dernières années. Sa performance est particulièrement remarquable à l’export et en termes de création d’emplois, indicateurs à l’égard desquels le secteur dégage une croissance annuelle à deux chiffres.
Le positionnement du Maroc en tant que plateforme de production et d’exportation d’équipements et de véhicules automobiles est conforté par les implantations de groupes étrangers de renom tels que RENAULT, SNOP, GMD, BAMESA, DELPHI, YAZAKI, SEWS, SAINT-GOBAIN et plus récemment PSA Peugeot Citroën.
Secteur stratégique dans la politique industrielle nationale, depuis les années 2000 l’automobile dégage une croissance annuelle à deux chiffres à l’égard de la création d’emploi et de l’exportation.
Pour accompagner au mieux la dynamique engagée dans l’industrie automobile, le Plan d’Accélération 2014-2020 et l’approche nouvelle des écosystèmes qu’il introduit assoit les conditions d’un développement soutenu et pérenne des entreprises du secteur. La nouvelle stratégie renforce l’offre de valeur développée et ancre davantage la destination Maroc dans l’industrie automobile mondiale. Les logiques d’écosystèmes favorisent une intégration plus marquée du secteur, ainsi qu’une meilleure organisation de ses acteurs qui gagnent en compétitivité, en qualité et en réactivité.
Huit écosystèmes ont été mis en place, à ce jour, dans l’automobile:
Câblage automobile
Intérieur véhicule & sièges
Métal /emboutissage
Batteries automobiles
Poids lourds et carrosserie industrielle
Moteurs et transmission
Écosystème renault
Pour soutenir la productivité des opérateurs du secteur, un accompagnement adapté et des appuis ciblés sont apportés aux entreprises des écosystèmes en matière de financement (à travers le Fonds de Promotion des Investissements et une offre bancaire adaptée), de foncier industriel et de formation. L’écosystème Moteur et Transmission illustre le point d’inflexion que connait l'industrie nationale ; le Royaume a intégré, en un temps record, le cercle fermé des producteurs et des exportateurs de moteurs ; preuve à nouveau, du pas technologique que le Royaume a franchi. Le Maroc aura parcouru en seulement 14 ans, un chemin qui aura en moyenne nécessité 17 ans aux grands émergents.
Un dispositif d’accompagnement intégré et novateur est mis en place au profit des entreprises des écosystèmes automobiles :
Ces aides visent notamment :
Pour accompagner le développement de la filière « Powertrain », un soutien adapté sera porté aux entreprises, à travers :
Prévu par la Charte de l’investissement, le FPI propose la prise en charge partielle par le gouvernement de certaines dépenses liées à l’acquisition du foncier (dans la limite de 20% du coût du terrain), à l’infrastructure externe (dans la limite de 5% du montant global du programme d'investissement ou 10% lorsqu’il s’agit d’un investissement dans le secteur de la filature, du tissage ou de l’ennoblissement) et à la formation professionnelle (dans la limite de 20% du coût de cette formation).
Ces contributions peuvent être cumulées sans toutefois que la participation totale de l’Etat ne dépasse 5% du montant global du programme d’investissement ; ou 10% lorsqu’il s’agit d’un investissement dans le secteur de la filature, du tissage ou de l’ennoblissement du textile ou lorsque le projet d’investissement est prévu dans une zone suburbaine ou rurale.
Le Fonds Hassan II propose des subventions à hauteur de 15% du montant total de l’investissement, plafonnées à 30 millions de dirhams, se détaillant comme suit :
Le montant total de l’investissement (hors taxes et droit d'importation) doit être supérieur ou égal à 10 millions de dirhams et le montant de l’investissement en biens et équipements (hors taxes et droit d'importation) supérieur ou égal à 5 millions de dirhams.
Des incitations fiscales sont prévues par l’article 123-22°-a) du Code Général des Impôts et l’article 7.1 de la loi de finances n° 12-98 pour l’année budgétaire 1998-1999 tel que modifié et complété, à savoir :
Les PME du secteur peuvent bénéficier d’un accompagnement spécifique dans le cadre des programmes développés par MAROC PME :
Une zone franche d’exportation (ZFE) est un espace déterminé du territoire dédié aux activités d’exportation à vocation industrielle et aux activités de service liées. Chaque zone franche est créée et délimitée par un décret qui fixe la nature et les activités des entreprises pouvant s’y implanter. Les ZFE opérationnelles sont situées à Tanger (Tanger Free Zone – TFZ et Tanger Automotive City – TAC), à Kénitra (Atlantic Free Zone – AFZ), à Casablanca (Midparc), à Rabat (Technopolis) et à Oujda (Technopole d’Oujda).
Pour bénéficier du statut de zone franche au titre de la loi n° 19-94, les entreprises doivent avoir obtenu l’autorisation de la commission locale des zones franches d’exportation présidée par le wali ou du gouverneur de la région et réaliser au moins 70% de leur chiffre d’affaires à l’export.
Le statut de zone franche permet la dispense du contrôle du commerce extérieur et des changes, ainsi que l’accès aux aides suivantes de l’Etat :
- Des avantages douaniers :
- Des facilités administratives :
Modes de formation | Capacité d’accueil | Date de démarrage | |
Casablanca (quartier Sidi Moumen) |
Formation à l’embauche, continue et initiale | 800 places | avril 2013 |
Kénitra (Atlantique Free Zone) | Formation à l’embauche et continue | 500 places | février 2014 |
Renault Tanger Méditerranée (RTM) (zone franche de Mallousa) |
Formation à l’embauche et continue | 700 places | Avril 2011 |
Tanger Free Zone | en phase initiale de construction |
La formation des ressources humaines est un chantier stratégique du Plan d’Accélération Industrielle (PAI) 2014-2020. La disponibilité et la qualité des ressources humaines conditionnent l’attractivité de la destination Maroc, et contribuent au renforcement de la productivité des entreprises et à l’amélioration de leur compétitivité. La stratégie adoptée a pour objectif, entre autres, de répondre aux besoins en compétence des écosystèmes mis en place.
Dans le secteur automobile, l’objectif est de créer un pool de ressources humaines qualifiées, à travers la mise en place de 4 Instituts de Formation aux Métiers de l’Industrie Automobile (IFMIA), à Casablanca, à Kénitra et à Tanger, et des aides directes à la formation allant jusqu’à 65.000 dirhams/personne.
Visionner la liste des besoins en formation pour les contrats de performance signés à fin mai 2017
Dans le cadre du PAI, le Ministère prévoit la mobilisation de 1 000 hectares pour la mise en place de Parcs Industriels Locatifs Intégrés (PIL) avec des locaux clé en main : chaque parc comprendra un guichet unique administratif, un bassin d’emplois de proximité, des services ad hoc et un dispositif de formation.
Parallèlement, des Plateformes Industrielles Intégrées (P2I) généralistes et sectorielles, bénéficiant éventuellement du statut de zone franche, garantissent la disponibilité du foncier à un coût attractif, une offre immobilière et logistique complète, diversifiée et conforme aux meilleurs standards internationaux, ainsi que des services sur site et un guichet administratif unique.