Promotion

   
Actions promotionnelles
 
Maroc Export :

La promotion commerciale relève de Maroc Export (ex-CMPE, créé en en 1976), ce dernier est chargé de développer les exportations de tous les produits d’origine industrielle, agricoles ou agro-industrielle et de faire connaître, à travers les différentes activités qu’il entreprend, les produits marocains sur les marchés.

A ce titre, Maroc Export :

  • assure la participation aux foires et salons spécialisés,
  • organise les missions économiques et commerciales,
  • diffuse les activités promotionnelles sur support classique et sur Internet ;
  • développe le marketing à l’étranger ;
  • met en place un système d’information commerciale ;
  • réalise une assistance technique ;
  • réalise des Etudes de marché ;
  • renforce la présence de produits sur les marchés extérieurs ;
  • assure la formation.
Diplomatie économique :

Conscient de l’importance de la diplomatie économique dans les études, l’information et la promotion commerciale à l’étranger, le Gouvernement marocain a organisé la fonction du conseiller économique par décret n° 2.80.603 du 15 février 1982.

Les conseillers économiques sont placés dans les ambassades, sous l’autorité du chef de mission. La fonction du conseiller économique est régie par un double principe dans la mesure où il est considéré comme un membre entier de la mission permanente d’une part, et relève également de l’autorité gouvernementale chargé du commerce extérieur.

Les associations professionnelles :

L’affectation d’enveloppe budgétaire aux associations professionnelles relevant du secteur exportateur a eu pour objectif le soutien financier aux activités de promotion des exportations déployées par les différentes associations professionnelles, notamment en ce qui concerne :

  • La participation aux manifestations commerciales à l’étranger ;
  • La réalisation des missions de prospection des nouveaux marchés ;
  • La participation à des missions économiques et commerciales ; 
  • La réalisation du matériel promotionnel ;
  • Le recours à l’expertise internationale en matière de la promotion.

Les secteurs concernés sont : textile et habillement, produits agricoles frais, produits de la pêche, industries alimentaires, produits métalliques métallurgiques électriques et électroniques, Minerais, Cuir, Matériaux de construction, industrie automobile, Tapis, Fleurs, Médicaments et services.

Maison de l’Artisan :

La promotion des exportations de produits artisanaux est assurée par la Maison de l’artisan qui est un établissement public doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière et qui a pour principales missions :

  • l’identification des produits et des marchés à conquérir et l’organisation des manifestations commerciales et de promotion des produits artisanaux.
  • La participation à l’information commerciale,
  • l’encadrement et la formation des artisans en vue de l’adaptation des produits aux exigences des marchés,
  • La recherche et l’incitation en vue d’adapter le produit artisanal aux goûts des consommateurs,
Liens :
Maroc Export
Office des Foires et Exposition de Casablanca (OFEC)
Maison de l’artisan

Vos démarches facilitées / Assurances

 
Le système d'assurance

Le système d'assurance à l'exportation a été institué dans le cadre du plan quinquennal 1973-1977 comme outil de promotion des exportations et ce, au même titre que le Centre Marocain de Promotion des Exportations (CMPE).

Ce système a été géré pour le compte de l'Etat et sous son contrôle par la BMCE de 1976 à Juillet 1988. Depuis cette date, le système d'assurance à l'exportation a été confié à la SMAEX qui le gère sous le contrôle de l'Etat.

L’assurance à l’export vise la promotion des exportations nationales à travers :

  • la sécurisation des transactions des exportateurs;
  • le partage avec les exportateurs les risques de prospection infructueuse;
  • la facilitation de l’accès au financement pour les assurés.

Les  types d’assurance offerts par la SMAEX sont les suivants : assurance-crédit commercial, assurance-crédit politique, catastrophique et de non transfert (P.C.T.), assurance-froire et l’assuance-prospection.

L’assurance-crédit commercial

La SMAEX gère cette assurance pour son propre compte. Cette garantie couvre l’exportateur contre la défaillance des acheteurs privés étrangers; le taux de couverture
étant de 90%.

L’assurance-crédit P.C.T

Gérée pour le compte de l’Etat, cette assurance garantit l’exportateur contre les risques politiques, catastrophiques et de non transfert sur acheteurs privés et/ou publics; le taux de couverture peut atteindre 90%.

Les zones couvertes sont celles où le risque-pays peut exister, notamment en Afrique, au Moyen-Orient et dans les pays de l’Amérique Latine.

L’assurance foire

Cette garantie, gérée pour le compte de l’Etat, peut couvrir jusqu’à 50% les frais de participation de l’exportateur à une exposition à l’étranger. Tous les secteurs d’activité sont éligibles à cette couverture.

L’assurance prospection

Cette garantie, gérée également pour le compte de l’Etat, couvre l’exportateur contre les risques de recherche de nouveaux débouchés. La couverture des frais engagés à ce titre peut atteindre 50%. Tous les secteurs d’activité sont éligibles à cette couverture.

Cette assurance concerne un large éventail de frais dont notamment :

  • étude de marchés,
  • déplacements à l’extérieur,
  • publicité, représentation à l’étranger…..

Vos démarches facilitées / Facilitées douanières

 
Facilités douanières :
  • BADR (Base Automatisée des Douanes en Réseau) : qui permet d’effectuer un ensemble d’opérations douanières par voie électronique. 
  • Régimes économiques en douane

Ces régimes octroient le bénéfice de la suspension des droits et taxes dont sont
passibles les marchandises ainsi que la levée des prohibitions et restrictions commerciales, à l’exception des prohibitions absolues (sécurité, santé, préservation de l’environnement, etc...).

Ils permettent l'entreposage des marchandises sous douane, la transformation de matières premières et demi-produits dont les produits compensateurs sont destinés à l’exportation et l’exportation des marchandises pour réparation, complément d'ouvraison, utilisation ou exposition, l'utilisation sur le territoire national de matériels provenant de l'étranger pour la production de biens destinés à l’exportation ou pour la réalisation de grands travaux et le transit des marchandises d'un bureau douanier à un autre.

Ces régimes sont notamment :

  • Entrepôt de douane ou entrepôt de stockage : C'est un régime qui permet de placer les marchandises pour une durée déterminée, dans un local soumis au contrôle de l'Administration.
  • Admission temporaire pour perfectionnement actif (A.T.P.A.) : ce régime permet d’une part, l’importation, en suspension des droits et taxes qui leur sont applicables, des marchandises destinées à recevoir une transformation, une ouvraison ou un complément de main-d’œuvre.
  • Exportation temporaire pour perfectionnement passif (A.T.P.P) :
  • Admission temporaire (A.T) : Ce régime permet d'introduire sur le territoire assujetti en suspension des droits et taxes,  des objets apportés par des personnes ayant leur résidence et des marchandises et produits divers.
  • Entrepôt industriel franc (E.I.F.) : ce permet aux entreprises, placées sous le contrôle de l’administration, d’importer ou d’acquérir en suspension des droits et taxes, les matériels, les biens d’équipements et leurs parties et pièces détachées et les marchandises destinées à être mises en œuvre par lesdits matériels et équipements ainsi que les marchandises.
  • Drawback : Ce régime permet, en suite de l’exportation de certaines marchandises, le remboursement, d’après un taux moyen, du droit d’importation et le cas échéant, de la taxe intérieure de consommation, acquittés initialement sur les matières constitutives et les produits énergétiques consommés au cours du processus de fabrication

Administration des Douanes et Impôts Indirects : www.douane.gov.ma

Vos démarches facilitées / Facilitées douanières

 

Facilités douanières :

  • BADR (Base Automatisée des Douanes en Réseau) : qui permet d’effectuer un ensemble d’opérations douanières par voie électronique. 
  • Régimes économiques en douane

Ces régimes octroient le bénéfice de la suspension des droits et taxes dont sont
passibles les marchandises ainsi que la levée des prohibitions et restrictions commerciales, à l’exception des prohibitions absolues (sécurité, santé, préservation de l’environnement, etc...).

Ils permettent l'entreposage des marchandises sous douane, la transformation de matières premières et demi-produits dont les produits compensateurs sont destinés à l’exportation et l’exportation des marchandises pour réparation, complément d'ouvraison, utilisation ou exposition, l'utilisation sur le territoire national de matériels provenant de l'étranger pour la production de biens destinés à l’exportation ou pour la réalisation de grands travaux et le transit des marchandises d'un bureau douanier à un autre.

Ces régimes sont notamment :

  • Entrepôt de douane ou entrepôt de stockage : C'est un régime qui permet de placer les marchandises pour une durée déterminée, dans un local soumis au contrôle de l'Administration.
  • Admission temporaire pour perfectionnement actif (A.T.P.A.) : ce régime permet d’une part, l’importation, en suspension des droits et taxes qui leur sont applicables, des marchandises destinées à recevoir une transformation, une ouvraison ou un complément de main-d’œuvre.
  • Exportation temporaire pour perfectionnement passif (A.T.P.P) :
  • Admission temporaire (A.T) : Ce régime permet d'introduire sur le territoire assujetti en suspension des droits et taxes,  des objets apportés par des personnes ayant leur résidence et des marchandises et produits divers.
  • Entrepôt industriel franc (E.I.F.) : ce permet aux entreprises, placées sous le contrôle de l’administration, d’importer ou d’acquérir en suspension des droits et taxes, les matériels, les biens d’équipements et leurs parties et pièces détachées et les marchandises destinées à être mises en œuvre par lesdits matériels et équipements ainsi que les marchandises.
  • Drawback : Ce régime permet, en suite de l’exportation de certaines marchandises, le remboursement, d’après un taux moyen, du droit d’importation et le cas échéant, de la taxe intérieure de consommation, acquittés initialement sur les matières constitutives et les produits énergétiques consommés au cours du processus de fabrication

Administration des Douanes et Impôts Indirects : www.douane.gov.ma

Incitations fiscales

 
Incitations fiscales

En vertu de la charte des investissements, les exportations bénéficient des exonérations fiscales suivantes :

  • l’exonération totale de l’impôt sur les sociétés (I.S.) ou de l’impôt général sur le revenu (I.R.) pendant une période de 5 ans et une réduction de 50% au-delà de cette période, pour les entreprises exportatrices de produits ou services, pour le montant de leur chiffre d’affaires à l’exportation;

  • l’exonération de la TVA avec droit à déduction sur les produits et prestations de services rendus à l’exportation.

Secteurs stratégiques

   
Secteurs stratégiques

Compte tenu de sa richesse historique, culturelle et humaine, le Maroc a développé plusieurs secteurs qui sont considérés comme étant stratégiques pour l’économie du pays. Il s’agit des secteurs :

  • Industrie
  • Agriculture
  • Energie
  • Mines
  • Artisanat
  • Tourisme
  • Pêches maritimes
  • Transports

En vue de renforcer davantage le développement de ces secteurs et leur intégration dans l’économie mondiale, il a été procédé à la mise en place d’un cadre favorable à leur croissance, notamment par l’amélioration du climat des affaires, le lancement et la réalisation de grands projets structurants et, l’élaboration de stratégies sectorielles claires, ambitieuses et intégrées (Pacte National pour l’Emergence Industrielle, Vision 2010, Maroc Numérique 2013, Maroc Plan Vert, Halieutis, Vision 2015, Maroc Export plus).

La dynamique insufflée à ces secteurs a contribué au maintien d’une croissance soutenue de 5% durant ces cinq dernières années.

Liens utiles :
 
Portail national du Maroc
 
Industrie
Pacte National pour l’Emergence Industrielle
Maroc Numérique 2013
 
Energies
 
Agriculture (Maroc Plan Vert)
 
Pêches maritimes (Halieutis)
 
Tourisme
 
         Vision 2010
 
Transports
 
Artisanat
 
        Vision 2015
 
Mines

Contingents d´importation et franchises douanères

     
Contingents d'importation et franchises douanières

Le Ministre du Commerce Extérieur porte à la connaissance des importateurs que les demandes de quotes-parts, au titre de l’année 2010, pour l'importation des marchandises bénéficiant des préférences douanières dans le cadre des contingents tarifaires, prévus par les Accords d'Association et de Libre Echange Maroc- Communautés Européennes, Maroc- Etats de l’Association Européenne de Libre Echange (AELE) et Maroc- Turquie, doivent être déposées ou adressées au Ministère du Commerce Extérieur (Direction de la Politique des Echanges Commerciaux - Division de la Réglementation et de la Facilitation Commerciale) selon les délais indiqués aux tableaux figurant à l’annexe 1.

Les importateurs désirant bénéficier de quotes-parts, au titre de ces contingents tarifaires, doivent déposer ou adresser par envoi recommandé avec accusé de réception au Ministère du Commerce Extérieur (Direction de la Politique des Echanges Commerciaux - Division de la Réglementation et de la Facilitation Commerciale sise 1, Avenue Tadla Mabella – Rabat) leurs dossiers de demandes constitués obligatoirement des pièces suivantes :

  • Une demande établie sur le formulaire "Demande de Franchise Douanière" en 4 exemplaires et accompagnées de 4 exemplaires de la facture pro forma. Ce formulaire est disponible auprès de la Direction de la Politique des Echanges Commerciaux et peut être téléchargé sur le site web du Ministère du Commerce Extérieur Télécharger le formulaire 

  • Une copie du Certificat d’Immatriculation au Registre de Commerce ;

  • Une copie de l’Attestation d’Inscription à la Taxe Professionnelle (Patente) ;

  • Une copie de l’attestation fiscale ou les dernières déclarations de l’impôt sur les sociétés (IS) et de la TVA ;

  • Un tableau récapitulatif des opérations d’importation (Régime "mise à la consommation") des marchandises objet de la demande, au cours des trois dernières années (2007-2008-2009) selon le modèle en annexe 2, accompagné des documents justifiant ces importations (Déclarations Uniques des Marchandises (DUM) dûment imputées et Engagements d’Importation dûment imputés par les Services douaniers) ;

  • Copie des franchises douanières accordées, au titre de l’année 2009, imputées par les Services douaniers.

Procédures d'importation

   

  Guide de l’Opérateur du Commerce extérieur

 

 img

 

   Version Française

   Version Arabe

   Version Anglais

 

Mesures de défense commerciale / Glossaire

 

A B C D E F G H I J K H L M N O P Q S T U V W X Y Z

 Lettre: A
Accord antidumping :

C’est l’accord sur la mise en œuvre de l’article VI de l’Accord Général sur les Tarifs douaniers et le Commerce (GATT) de 1994 à l’annexe 1a de l’accord OMC. Cet accord regroupe l’ensemble des règles de mise en œuvre des mesures antidumping par les pays membres à l’encontre des importations objet du dumping en provenance d’un pays membre de l’OMC.

Accord sur les - sauvegardes :

C’est l’accord sur la mise en œuvre de l’article XIX du GATT de 1994 à l’annexe 1a de l’accord OMC. Cet accord défini les règles en vertu desquelles un membre de l’OMC prend une mesure de sauvegarde pour protéger une branche de production nationale contre un accroissement imprévu des importations qui cause, ou menace de causer, un dommage grave à cette branche de production.

Accord sur les subventions et les mesures compensatoires :

Cet un accord de l’annexe 1a de l’Accord de l’OMC qui définit les disciplines régissant l’octroi par le Membre de l’OMC des subventions, ainsi que les règles relatives à l’application d’une mesure compensatoire à l’égard des importations subventionnées.

Avis public et notification :

C’est le processus par lequel l’autorité gouvernementale chargée du commerce extérieur informe le public et les parties intéressées des actions qu’il mène dans le cadre d’une procédure d’enquête de mise en œuvre d’une mesure commerciale corrective (mesure antidumping, mesure compensatoire, mesure de sauvegarde). Les actions qui exigent une notification et un avis public sont:

  • l’ouverture de l’enquête ;
  • la clôture ou la suspension d’enquête ;
  • toute détermination préliminaire ou finale (positive ou négative) de l’existence d’un dumping, d’une subvention ou d’un accroissement massif des importations, du dommage et du lien de causalité ;
  • l’imposition de mesures provisoires et de mesures définitives;
  • toute décision d’accepter un engagement en matière de prix, de l’expiration de cet engagement ;
  • l’expiration de la durée d’application d’un droit antidumping ou compensateur.
Accroissement massif des importations :

L'augmentation substantielle et brusque du volume des importations du produit considéré.

 Lettre: B
Branche de production nationale :

C’est l’ensemble des producteurs nationaux de produits similaires ou de ceux d’entre eux dont les productions additionnées constituent une proportion majeure de la production nationale totale de ces produits. Lorsque des producteurs sont liés aux exportateurs ou aux importateurs, ou sont eux même importateurs du produit objet de l’enquête, la branche de production nationale désigne le reste des producteurs.

 Lettre:C
Compensation :

Les pays exportateurs affectés par l’application d’une mesure de sauvegarde ont le droit de demander des compensations substantiellement équivalentes aux bénéfices compromis par la mesure de sauvegarde. Ces compensations peuvent faire l’objet de négociations bilatérales entre le Maroc et les pays en question.

Coutournement :

Est une pratique prise par l’exportateur pour éluder le paiement d’un droit antidumping ou compensateur. Le contournement des droits n’est pas traité dans l’Accord antidumping ni dans l’Accord sur les subventions et les mesures compensatoires. Il a été impossible de parvenir à un accord sur une disposition spécifique pendant les négociations du cycle d’Uruguay. La décision sur l’anti-contournement, adoptée par le Comité des négociations commerciales le 15 décembre 1993 renvoyait la question au comité des pratiques antidumping qui a créé un groupe informel pour poursuivre les discussions sur le sujet.

 Lettre: D
Dommage grave :

C’est une dégradation générale notable de la situation d’une branche de production nationale. Pour déterminer l’existence d’un dommage grave, l’autorité gouvernementale chargée du commerce extérieur évalue tous les facteurs qui influent sur la situation de cette branche notamment : le rythme de l’accroissement des importations du produit considéré en volume en terme absolu et relatif, la part du marché intérieur absorbée par les importations accrues, les niveaux de ventes, la production, la productivité, l’utilisation de la capacité , les profits et pertes et l’emploi dans la branche de production nationale.

Droit antidumping :

C’est un droit spécial prélevé sur les importations d’un produit en dumping aux fins de contrebalancer les effets du dumping. C’est un droit ad valorem ou spécifique imposé en sus des droits et taxes à l’importation des produits objets de dumping. L’article VI du GATT de 1994 et l’Accord antidumping permet l’imposition de droit antidumping sur des produits ainsi vendus pour un montant égal à la différence entre leur prix à l'exportation et leur valeur normale.

Droit compensateur :

C’est un droit spécial prélevé sur les importations d’un produit bénéficiant de subventions spécifiques aux fins de compenser les effets des subventions accordées directement au indirectement à la production ou à l’exportation de ce produit.
C’est un droit ad valorem ou un droit spécifique imposé en sus des droits et taxes à l’importation des produits subventionnées. L’article VI du GATT de 1994 et l’Accord sur les subventions et mesures compensatoires permet l’imposition d’un droit compensateur pour un montant ne dépassant pas le montant de la subvention estimé.

Dumping :

Il y a dumping lorsqu'un produit est exporté vers le Maroc à un prix inférieur à sa valeur normale (prix de vente du produit sur le marché local de l’exportateur). Ce qui signifie en général qu'il est exporté à un prix moins élevé que le prix auquel il est vendu sur le marché intérieur dans le pays d’exportation.

Dépression de prix :

Indique dans quelle mesure le producteur national réduit son prix de vente du produit similaire afin de faire concurrence au produit importé en dumping ou bénéficiant d’une subvention.

Dommage important :

Il s’agit d’un préjudice important causé à une branche de production nationale, d’une menace de préjudice important pour une branche de production nationale, ou d’un retard important dans la création d’une branche de production nationale suite aux importations du produit faisant objet de la requête.

 

Lettre: E
Economie autre que de marché :

S’entend du pays exportateur ou du pays d’origine du produit importé dont l’Etat : 1) détient le monopole du commerce ou une partie importante de celui-ci, et 2) détermine le prix intérieur des produits ou exerce sur celui-ci une action décisive.

Engagement en matière de prix :

Indique dans quelle mesure le produit importé en dumping au subventionné empêche le producteur national d’augmenter son prix de vente du produit similaire à un niveau qui lui permettait de couvrir intégralement les couts de production.

Enquête :

Processus par lequel l’autorité gouvernementale chargée du commerce extérieur collecte et vérifie auprès des exportateurs étranges, des importateurs, des producteurs nationaux et autres, les renseignements et les données nécessaires visant à déterminer l’existence, le degré et les effets du dumping, des subventions et de l’accroissement massif des importations sur la situation de la branche de production nationale.

Empêchement des hausses de prix :

Indique dans quelle mesure le produit importé en dumping au subventionné empêche le producteur national d’augmenter son prix de vente du produit similaire à un niveau qui lui permettait de couvrir intégralement les couts de production.

 Lettre: L
Lien de causalité :

Est la constatation du fait que le dommage important causé à la branche de production nationale découle directement des importations en dumping, subventionnées ou qui connaissent un accroissement massif.

 Lettre: M
Mesures commerciales correctives ou mesures de défense commerciale :

S’entend des mesures antidumping visant à protéger la production nationale contre les importations en dumping, des mesures compensatoires qui peuvent être prise contre les importations de produits subventionnés et des mesures de sauvegarde prisent contre l’accroissement massif des importations.

Mécanisme de sauvegarde globale :

C’est un mécanisme qui permet l’application d’une mesure de sauvegarde en cas d’accroissement massif des importations toutes origines confondues d’un ou de plusieurs produits faisant objet de la requête.

Menace de dommage grave :

C’est un mécanisme qui permet l’application d’une mesure de sauvegarde en cas d’accroissement massif des importations toutes origines confondues d’un ou de plusieurs produits faisant objet de la requête.

Mesures de sauvegarde :

Ce sont les mesures prises par l’autorité gouvernementale chargée du commerce extérieur pour protéger une branche de production nationale contre un accroissement imprévu des importations causant ou menaçant de causer un dommage à ladite branche de production. Ces mesures peuvent prendre la forme d’un droit additionnel à l’importation établi sur une base ad valorem ou spécifique ou d’une restriction quantitative à l’importation. Ces mesures sont appliquées de façon non sélective (sur une base NPF (Nation la Plus Favorisée)).

Mesures provisoires :

Il s’agit des mesures appliquées par l’autorité gouvernementale chargée du commerce extérieur au cours de l’enquête pour empêcher que les producteurs requérants ne subissent un dommage au cours de l’enquête. s’il est établi une détermination préliminaire positive de l’existence d’un dumping, d’une subvention ou d’un accroissement massif des importations du dommage et de lien de causalité. Ils peuvent prendre la forme d’une consignation.

Marge de dumping :

C’est la différence entre le prix à l’exportation et la valeur normal en tenant compte des ajustements fait sur les deux prix. Autrement dit c’est le montant, par lequel la valeur normal dépasse le prix à l’exportation.

Marge de dumping minimis :

Est une marge inférieure à 2% du prix à l’exportation, qui ne peut entrainer l’imposition du droit anti-dumping.

Montant de la subvention :

Montant de la constitution financière, du transfert des fonds ou de toute autre forme de soutien des revenues ou des prix accordé à la fabrication, à la production ou à l’exportation d’un produit / article.

 Lettre: N
Nouvel exportateur étranger :

Est un exportateur étranger qui n’a pas exporté le produit objet de l’enquête pendant la période couverte par l’enquête, et dont les exportations de ce produit se trouvent soumise au droit.

 Lettre: P
Préjudice :

Il s’agit d’un dommage important causé à une branche de production nationale, d’une menace de dommage important pour une branche de production nationale, ou d’un retard important dans la création d’une branche de production nationale suite aux importations du produit faisant objet de la requête.

Prix d’exportation :

S’entend du prix sortie usine au point de vente pour l’exportation, du prix FOB au point d’expédition ou du prix construit sur toute base raisonnable que l’autorité chargée de l’enquête déterminera.

Produit similaire :

S'entend d'un produit identique, c’est-à-dire semblable à tous égards au produit considéré, ou, en l'absence d'un tel produit, d'un autre produit qui, bien qu'il ne soit pas semblable à tous égards, présente des caractéristiques ressemblant étroitement à celles du produit considéré.

Parties intéressées :

Dans une enquête antidumping, antisubventions ou de sauvegarde, désigne, l’exportateur ou producteur étranger du produit considéré, l’importateur dudit produit, le producteur national, le gouvernement du pays exportateur ainsi que d’autres parties qui justifient leurs intérêts dans l’enquête.

Produit considéré :

Est le produit importé dont il est allégué qu’il fait l’objet d’un dumping, d’une subvention ou d’un accroissement massif des importations.

 Lettre: S
Subvention :

Il s’agit d’une contribution financière des pouvoirs publics ou de tout organisme public du ressort territorial d’un Membre, d’une forme quelconque de soutien des revenus ou des prix qui confèrent un avantage au bénéficiaire. Il existe trois catégories de subventions : les subventions prohibées, les subventions pouvant donner lieu à une action et les subventions autorisées  :

  • Ce sont des subventions assorties de l’obligation pour les bénéficiaires d’atteindre certains objectifs à (dits aussi, subvention au remplacement des importations). Elles sont prohibées car elles sont expressément destinées à fausser le commerce international et risquent donc de porter atteinte au commerce d’autres pays. Elles peuvent être contestées dans le cadre d’une procédure accélérée de règlement des différends à l’OMC.
  • Ce sont des subventions qui ne peuvent être contestés que s’il est considéré qu’elles ont des effets défavorables pour les intérêts d’un membre. Il existe trois type d’effet défavorables sur la base desquels un membre peut contester ce type de subvention le « préjudice grave, le « dommage » à la branche de production nationale, ou annulation ou réduction des avantages résultant pour lui, du GATT de 1994. Entrent dans cette catégorie, les autres subventions spécifiques, telles que les subventions à la production. Ces subventions ne sont pas prohibées, elles peuvent toutefois être contestées soit à travers le mécanisme multilatéral de règlement de différend, soit au moyen d’un droit compensateur
  • Subventions ne donnant pas à une action (autorisées) :
    L’Accord sur les subventions et les mesures compensatoires prévoyait une troisième catégorie de subventions, dites subventions de la « catégorie verte », qui ne donnaient pas lieu à une action par ce qu’on considérait qu’elles ne seraient probablement pas préjudiciables au commerce. Les dispositions relatives à cette catégorie ont été appliquées à titre provisoire pendant une période de 5 ans qui a pris fin le 31 décembre 1999.
Subvention spécifique :

S’entend d’une subvention dont l’octroi est limité à une entreprise, à une branche de production, à un groupe d’entreprises, ou à un groupe de branches de production relevant de la juridiction du Membre qui accorde la subvention. Seules les subventions spécifiques seront assujetties aux disciplines de l’accord sur les subventions et les mesures compensatoires, telles que les subventions à l’exportation ou des subvention ayant pour but d’utiliser des produits nationaux à la place de produits importés.

Sous-cotation des prix :

Indique dans quelle mesure le produit importé en dumping ou bénéficiant de subvention est vendu régulièrement à un prix inférieur au prix de vente du produit similaire sur le marché intérieur au Maroc.

 Lettre: V
Valeur normale :

S’entend du prix comparable pratiqué sur le marché domestique du produit similaire dans le pays d’origine ou d’exportation, du prix d’exportation vers un pays tiers ou de la valeur construite sur la base du coût de production

Mesures de défense commerciale / FAQ Antidumping

   

FAQ: Antidumping

  • C’est quoi l’antidumping et quel est son but dans le commerce international ?

Il y a dumping quant un produit est exporté d’un pays à un autre à un prix inférieur à sa valeur normale. C’est une pratique commerciale déloyale qui peut avoir des effets de distorsion sur le commerce international. L’antidumping est une mesure qui permet de corriger une situation due à une pratique de dumping et ses effets de distorsion sur le commerce. Par conséquent, le but des mesures antidumping est de corriger les distorsions causées par le dumping et de rétablir une situation de commerce loyal. Le recours aux mesures antidumping en tant qu’instrument de correction d’une pratique de concurrence déloyale à l’importation est autorisé par l’Article VI du GATT de 1994 et l’Accord de l’OMC sur la mise en œuvre de l’Article VI du GATT de 1994 connut communément sous « Accord Antidumping » du fait que les mesures antidumping constituent un instrument assurant un commerce loyal et non une mesure de protection de la production nationale

  • Combien de temps les mesures antidumping peuvent-elles rester en vigueur?

Le principe général est que les mesures ne doivent rester en vigueur que le temps et dans la mesure nécessaire pour contrebalancer le dumping qui cause un dommage. L'Accord antidumping fixe une limite précise de cinq ans. Toutefois, le pays importateur peut prolonger la période d'imposition des mesures s'il détermine, à l'issue d'un réexamen effectué avant l'expiration de la période d’application de la mesure, que le dumping et le dommage risquent de subsister ou de se reproduire si la mesure est supprimée.

  • Combien dure une enquête antidumping ?

Une enquête antidumping sera terminée, sauf circonstances spéciales, dans un délai d’un an, et en tout état de cause dans un délai ne devant pas dépasser 18 mois, après son ouverture.

  • Comment le lien de causalité entre les importations en dumping ou subventionnées et le préjudice subi par la branche de production nationale est-il établi ?

Dans la procédure d’enquête antidumping ou anti-subvention, il est impératif de démontrer que les importations en dumping ou subventionnées ont causes ou menacent de causer, par l’effet du dumping ou des subventions, un dommage grave à la branche de production nationale. Les mesures antidumping ou compensatoires ne peuvent être appliquées sans une détermination de l’existence du lien de causalité. Généralement, le lien de causalité est établi sur la base d’une analyse des effets des importations en dumping ou subventionnées en terme d’"effet volume" et d’"effet prix". L’"effet volume" concerne la part de marché qu’ont absorbée les importations en dumping ou subventionnées comparativement à celle de la production nationale. En ce qui concerne l’"effet prix", il est nécessaire d’examiner :

- l’existence d’une sous-cotation significative des prix des produits domestiques due à la concurrence des produits importés en dumping ou subventionnés, ou

- dans quelle mesure la concurrence par les prix des produits importés en dumping ou subventionnés empêche une augmentation des prix des produits domestiques qui normalement devrait avoir lieu en absence d’importations en dumping ou subventionnées (ex : non répercussion de l’augmentation du coût de production sur les prix de vente).

  • En quoi une enquête antidumping diffère-t-elle d’une enquête en vue de l’imposition de droits compensateurs?

Les enquêtes relatives aux droits compensateurs portent sur les pratiques des gouvernements des pays exportateurs en matière de subventions, alors que les enquêtes antidumping s’intéressent plutôt aux politiques des prix pratiqués par des entreprises particulières du pays exportateur dans le marché d’un pays tiers, de sorte que le gouvernement n’est pas partie à ce genre d’enquête.

  • L'application de droits antidumping et compensateurs n'est-elle pas contraire aux objectifs de libéralisation du commerce ?

Non. Ces droits visent à contrer les importations en dumping ou subventionnés qui causent ou menacent de causer un dommage important à la branche de production nationale de produits similaires. De ce fait, leurs effets sont circonscrits aux pratiques commerciales déloyales et inéquitables et ne s'étendent pas aux mouvements transfrontaliers de marchandises faisant l'objet d'un négoce dans les règles du commerce international.

Les droits antidumping et compensateur, tels qu’ils sont prévus par les Accords pertinents de l’OMC, résultent d’un long consensus entre les pays Membres qui a été acquis et affiné au long de bien des années de travail et de négociations dans le cadre du GATT et de l’OMC, dont la plus récente est le cycle de Doha.

Les instruments antidumping et compensateur constituent plutôt des moyens de recours en matière de commerce international, dont les pays Membres de l’OMC se sont convenus qu’ils étaient nécessaires pour la sauvegarde du système commercial Multilatéral.

Ces instruments appliquées en parfaite conformité avec l’Accord antidumping et l’Accord sur les Subventions et les Mesures Compensatoires aident véritablement les gouvernements dans leur politiques de libéralisation du commerce, en procurant un soulagement aux branches de production nationales victimes de pratiques commerciales déloyales de la part d’entreprise étrangers, même à mesure que le commerce international se libéralise.

A cet égard, ces instruments sont un facteur fondamental pour obtenir et conserver le soutien public nécessaire pour atteindre l’objectif multilatéral commun qu’est la libéralisation des échanges.

  • dumping est-il interdit ?

Non. L’Accord antidumping, comme son nom l’indique, ne réglemente pas la pratique du dumping elle-même. Il réglemente les circonstances dans lesquelles les pays Membres de l’OMC peuvent imposer des mesures antidumping et les procédures qu’ils doivent suivre à cette fin. L'article VI du GATT de 1994 et l'Accord antidumping de l’OMC autorisent les pays à imposer des mesures antidumping s'ils ont déterminé, après une enquête menée en bonne et due forme, qu'il y a un dumping, qui cause un dommage important ou une menace de dommage important pour la branche de production nationale

  • Peut-on clore une enquête antidumping sans imposition de mesures ?

Oui. Les autorités concernées peuvent clore l’enquête sans application de mesures s’il s’avère que les éléments de preuve relatifs soit au dumping ou aux subventions soit au dommage ne sont pas suffisants pour justifier la poursuite de la procédure. En effet, la clôture de l’enquête sera immédiate dans le cas où les autorités détermineront que :

- a marge de dumping ou le montant de la subvention est de minimis : c'est-à-dire qu’elle représente respectivement moins de 2% ou de 1% du prix à l’exportation ; ou

- le volume des importations, effectives ou potentielles, faisant l’objet d’un dumping, est négligeable : c'est-à-dire représente moins de 3% des importations du produit similaire dans le pays importateur, à moins que les pays qui, individuellement, contribuent pour moins de 3%, n’y contribuent collectivement pour plus de 7%.

  • Quelle est la différence entre dumping et sous facturation ?

Le dumping est l’exportation d’un produit vers le Maroc à un prix inférieur à sa valeur normale alors que la sous-facturation est une pratique frauduleuse des importateurs qui déclarent à la douane un prix inférieur au prix réellement payé pour la marchandise en question. Partant de cette distinction de base, les différences entre pratique de dumping et pratique de sous-facturation se résument aux points suivants :

- Le dumping est l’oeuvre de l’exportateur qui, pour diverses raisons, vend à un prix anormalement bas et l’importateur marocain achète effectivement le produit à ce prix bas. Par contre la sous-facturation est l’œuvre de l’importateur dans la mesure où le prix effectivement payé à l’exportateur est supérieur au prix déclaré par l’importateur.

- Le dumping est une pratique déloyale du commerce international qui peut être neutralisée par l’application des mesures antidumping, alors que la sous-facturation est une fraude/évasion de nature fiscale qui vise à éluder le paiement des droits de douane et qui peut être réprimée en vertu des dispositions du Code des douanes et impôts indirects.

- En absence de droit d’importation ou lorsque son niveau est faible, les importateurs auront moins d’incitations à recourir aux pratiques de sous-facturation. Par contre, les pratiques de dumping continuent à exister même en absence de droits de douane et leur incidence sur la production nationale s’intensifierait davantage.

- Les pratiques de dumping se traduisent généralement par la vente sur le marché local de produits importés en dumping à un prix bas alors que dans le cas de la sous-facturation, l’importateur ayant acheté les produits en question à un prix supérieur au prix déclaré, les prix de vente sur le marché domestique incorporent la partie de prix non déclarée mais effectivement payée.

  • Quelles sont les exigences essentielles pour initier une procédure antidumping ?

    Pour initier une procédure antidumping (ou anti-subvention) sur les importations d’un produit, il est nécessaire de soumettre à une requête demandant la mise en œuvre des mesures antidumping (ou mesures compensatoires) établie soit directement par la branche de production du produit similaire au produit allégué faisant l’objet de dumping (ou de subvention), ou au nom de ladite branche de production. Cette requête doit comprendre suffisamment d’éléments démontrant l’existence d’un dumping ou d’une subvention et l’existence d’un dommage causé par le dumping ou la subvention à ladite branche. Ci-après les renseignements qui doivent figurer dans une requête :

    - La liste des producteurs nationaux connus du produit similaire.

    - Volume et valeur de la production des producteurs soutenant la requête.

    - Description complète du produit importé objet de dumping ou de subvention et du produit domestique similaire au produit importé.
    - Noms du ou des pays d'origine ou d'exportation du produit objet de dumping.

    - Liste des exportateurs ou producteurs étrangers et les importateurs connus.

    - Renseignements sur l’existence du dumping (valeur normale, prix d’exportation, marge de dumping) ou d’une subvention (son montant et sa nature, législation ou réglementation en vertu de laquelle cette subvention est accordée).

    - Renseignements sur l'évolution du volume des importations objet de dumping ou de subvention.

    - Eléments sur le dommage subi par les importations en dumping ou subventionnées (effets des importations incriminés sur les prix domestiques, incidence effective ou potentielle des importations incriminées sur la production, les ventes, les parts de marchés, les bénéfices, la productivité, le retour sur l’investissement, l’utilisation des capacités de production,…).

    La requête doit être soutenue par les producteurs nationaux réalisant plus de 50% de la production de la partie de la branche de production nationale exprimant son soutien ou son opposition à la requête. Afin de faciliter la tâche aux branches de production nationales dans l’élaboration des requêtes antidumping ou anti-subvention, l’autorité gouvernementale chargée du commerce a élaboré des questionnaires-guide permettant d’établir lesdites requêtes. Une assistance personnalisée et au cas par cas, peut être fournie par l’autorité gouvernementale chargée du commerce extérieur sur demande. Ces questionnaires-guide sont téléchargeables à partir de la rubrique "Présenter une requête".

     

  • Qu'est-ce qu'un engagement en matière de prix?

Un engagement en matière de prix est un mécanisme par lequel, au lieu d'imposer une mesure antidumping ou une mesure compensatoire, l'exportateur convient de réviser ses prix, de manière que l’autorité gouvernementale chargée du commerce extérieur soit convaincu que l'effet dommageable du dumping ou de la subvention est éliminé. Toute augmentation de prix opérée par l'exportateur est limitée au montant de la marge de dumping ou de la subvention.
L'engagement en matière de prix est conclu librement par les exportateurs et les autorités chargées de l'enquête. Il ne peut être proposé aux exportateurs ou accepté par les autorités qu'après la détermination préliminaire de l'existence d'un dumping, d'un dommage et d'un lien de causalité. Il consiste uniquement en une révision des prix et ne peut inclure des contingents. Il peut prévoir des obligations en matière de suivi et d'information, ainsi que la possibilité d'imposer rapidement des mesures antidumping si ses dispositions ne sont pas respectées.
Un engagement en matière de prix peut être intéressant pour l'exportateur si, par exemple, la révision de prix acceptée est inférieure à la marge de dumping ou au montant de la subvention. En outre, l'augmentation des prix décidée dans le cadre d'un engagement accroît les recettes de l'exportateur ou de l'importateur au lieu d'accroître les droits perçus par le gouvernement du pays importateur, et l'enquête est généralement suspendue après l'acceptation d'un engagement.

  • Sur quelle base le dommage est-il évalué ?

Généralement, le dommage est appréhendé sur la base d’une analyse du volume de production ou de vente et des prix du produit domestique similaire au produit importé en dumping ou ayant bénéficié d’une subvention. Ainsi la détermination de l’existence d’un dommage se fonde sur l’évolution d’indicateurs tels que :

- Le volume des importations des produits objet de dumping ou de subvention,
- Le volume de production et de vente des produits domestiques similaires,
- Les prix de vente par rapport aux coûts de production,
- La situation des profits (et pertes),
- Les parts de marché,
- Le taux d’utilisation des capacités de production, etc.

La requête doit être soutenue par les producteurs nationaux réalisant plus de 50% de la production de la partie de la branche de production nationale exprimant son soutien ou son opposition à la requête. Afin de faciliter la tâche aux branches de production nationales dans l’élaboration des requêtes antidumping ou anti-subvention, l’autorité gouvernementale chargée du commerce a élaboré des questionnaires-guide permettant d’établir lesdites requêtes. Une assistance personnalisée et au cas par cas, peut être fournie par l’autorité gouvernementale chargée du commerce extérieur sur demande. Ces questionnaires-guide sont téléchargeables à partir de la rubrique "Présenter une requête".

  • Est ce que le dumping signifie l’importation à bas prix ou à prix bon marché ?

Il est courant que le dumping est confondu avec, ou est défini d’une manière simpliste comme étant, l’importation à bas prix ou à un prix bon marché. Il s’agit d’un malentendu sur le terme. Le concept du dumping, dans sa définition légale, signifie l’exportation d’un produit par un pays à un autre à un prix inférieur à la valeur normale dudit produit. Ainsi, la notion de prix bas est relative et non absolue. Elle est relative par rapport au niveau de la valeur normale du produit.

Il faut noter que la déclaration à l’importation à un prix bas à travers des pratiques frauduleuses de l’importateur (telle que la sous-facturation) n’est pas considérée comme du dumping du fait que le prix d’exportation auquel le produit a été réellement payé se situe dans un niveau "normal" et c’est plutôt l’importateur qui pratique une fausse déclaration qui relevait, dans le cas d’espèce, d’une fraude fiscale qui peut être réprimée par l’Administration des Douanes en application des dispositions du Code des douanes et impôts indirects.

  • Quelle est la différence entre le droit antidumping et le droit d’importation normal ?

Bien que le droit antidumping est appliqué et collecté par l’Administration des Douanes, il est complètement différent du droit d’importation. Les principaux points de différences sont comme suit :

- D’un point de vue conceptuel, les mesures antidumping (ainsi que les mesures compensatoires) dans leur essence, sont liées à la notion de commerce déloyal. Le but de ces mesures est de lutter contre une situation découlant de pratiques commerciales déloyales, alors que les droits de douane sont mis en place pour des raisons soit fiscales ou de développement économique.

- Les droits de douanes ou droits d’importation relèvent du domaine des politiques commerciales et fiscales du gouvernement, tandis que les mesures antidumping (et mesures compensatoires) sont utilisées comme mesures commerciales correctives.

- Le but des droits antidumping (ou compensateurs) est de contrebalancer les effets préjudiciables ou les pratiques internationales discriminatoires en matière de prix, alors que les droits de douane ont des implications d’ordre fiscal (recettes publiques) et d’ordre économique (protection pour le développement d’un secteur ou d’une industrie).

- Les mesures antidumping (ou compensatoires) ne sont pas nécessairement des mesures de nature fiscale du moment qu’elles peuvent ne pas être appliquées en cas d’engagement en matière de prix (ou d’engagement de limiter les effets de la subvention). Ces mesures ne revêtent toujours pas une forme fiscale (droits ou taxes).

- Les droits antidumping (ou compensateurs) sont appliquées contre des exportateurs (ou pays exportateurs) bien spécifiques alors que les droits de douane s’appliquent d’une manière globale sur toutes les importations indépendamment de leur origine, exception faite des origines avec lesquelles le Maroc a conclu des accords préférentiels.

Il y a lieu de préciser que pour un produit donné, les droits antidumping (ou compensateurs) sont appliquées en sus du droit d’importation normalement applicable au produit en question.

  • Qu’est ce que la valeur normale, le prix d’exportation ? Comment est calculée la marge de dumping ?

La valeur normale d’un produit est le prix de vente de ce produit au cours d’opérations commerciales normales, dans le marché domestique du pays exportateur. A défaut de pouvoir déterminer la valeur normale sur la base des prix de vente dans le marché domestique du pays exportateur, celle-ci peut être établie sur la base :

- des prix d’exportation vers un pays tiers approprié ; ou

- d’une valeur construite à partir du coût de production dans le pays d’origine auquel s’ajoutent les frais d’administration,de vente, les frais de caractère général et une marge bénéficiaire raisonnable.

Le prix d’exportation vers le Maroc du produit objet de dumping est le prix auquel ledit produit a été exporté vers le Maroc. C’est généralement la valeur CAF diminuée des frais de transport et d’assurance international, des commissions et autres charges jusqu’à atteindre le niveau de prix départ usine dans le pays d’exportation.

La marge de dumping est la différence entre la valeur normale et le prix d’exportation. A titre d’illustration si la valeur normale d’un produit donné a été évaluée à 110 DH/unité et le prix d’exportation comparable à cette valeur normale a été établi à 100 DH/unité, la marge de dumping est égale à 10 DH/unité, soit 10% du prix d’exportation.

  • Quels sont les paramètres permettant d’évaluer l’existence ou non d’un dumping ?

Le dumping signifie l’exportation d’un produit originaire d’un pays sur le marché d’un autre pays à un prix inférieur à sa valeur normale. Si le prix d’exportation est plus bas que la valeur normale, cela constitue un dumping. Par conséquent, deux paramètres fondamentaux sont pris en compte pour la détermination du dumping, à savoir, le prix d’exportation et la valeur normale. Pour l’évaluation du niveau de dumping, ces deux paramètres doivent être comparés au même niveau commercial, généralement le prix sortie usine.