Le plan de réforme de l’Investissement dévoilé: un dispositif novateur pour une croissance inclusive au service du citoyen



30 nouveaux contrats d’investissement industriels générant 39.007 emplois et totalisant 7,5 milliards de dhs d’investissement

Sous la présidence effective de Sa Majesté le Roi, que Dieu L’assiste, le plan de réforme de l’Investissement a été présenté ce lundi 4 juillet, par le Ministre de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie Numérique, M. Moulay Hafid Elalamy. Cette nouvelle Charte marque une étape cruciale dans la concrétisation des réformes prioritaires engagées pour l’édification d’un modèle économique compétitif et performant.

Pour répondre à l’objectif d’« atteindre le statut de pays émergent permettant à tout citoyen de réaliser ses aspirations » a souligné, M. Elalamy, « le Royaume s’est attelé à créer les conditions d’une croissance économique durable, où l’investissement joue un rôle de catalyseur ». Le niveau d’investissement et le taux de croissance sont fortement corrélés. Sa promotion est donc cruciale pour relancer l’emploi et offrir davantage d’opportunités aux jeunes, améliorer la qualité des services publics et privés et connecter les citoyens à la mondialisation et à la révolution digitale.

Un nouveau cadre incitatif engage une étape stratégique dans l’appui à l’investissement industriel

Le nouveau cadre instauré par la Charte d’Investissement rompt totalement avec une vision statique de l’accompagnement de l’investissement. Il est appelé à évoluer au rythme des réformes et stratégies sectorielles initiées. Il se distingue par la clarté des offres qu’il présente. Trois grandes catégories sont spécifiées :

  • Les offres ‘tronc commun’, communes à tous les secteurs.
  • Les offres sectorielles spécifiques développées pour soutenir les divers secteurs de l’économie ;
  • Les offres territoriales conçues pour favoriser l’émergence de nouveaux pôles économiques régionaux ;

Pour ce qui est des incitatifs, M. Elalamy a annoncé 5 mesures phares qui permettront au Royaume d’accroitre son attractivité et de saisir davantage d’opportunités :

  • L’impôt sur les sociétés à 0% pour les industries en création, pendant 5 ans.
  • Le développement d’au moins une zone franche par région.
  • L’octroi d’un Statut Zone Franche (ensemble d’avantages offerts par une zone franche) aux grandes industries exportatrices se trouvant hors zone franche.
  • L’octroi du Statut Exportateur Indirect aux sous-traitants.
  • La mise en place d’appuis diversifiés au profit des régions les moins favorisées pour stimuler l’investissement industriel et favoriser un développement territorial équilibré.

Un outil de promotion performant : l’Agence Marocaine de Développement des Investissements et des Exportations

Une nouvelle Agence, dénommée Agence Marocaine de Développement des Investissements et des Exportations (AMDIE) et placée sous la tutelle du Ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie Numérique, regroupe désormais l’Agence Marocaine de Développement des Investissements (AMDI), Maroc Export et l’Office des Foires et Expositions Commerciales (OFEC). La nouvelle structure soutiendra l’investissement à tous les niveaux à partir de feuilles de route élaborées par les secteurs.

Une mise en adéquation des organes de déploiement des stratégies sectorielles

Une mise en adéquation des moyens et organes d’exécution s’est avéré nécessaire pour accompagner de manière efficiente le déploiement des programmes sectoriels. C’est ainsi qu’il a été procédé à la création de la Direction Générale de l’Industrie, de la Direction Générale du Commerce et de l’Agence de Développement du Digital.

…pour accompagner la dynamique d’exécution du Plan d’Accélération Industrielle 2014-2020

Le secteur industriel s’engage dans une dynamique de progrès irréversible. Par le déploiement du Plan d’Accélération Industrielle 2014-2020 (PAI), le Royaume se hisse à une nouvelle étape d’accélération industrielle qui sera durablement soutenue et conduite par la nouvelle Direction Générale de l’Industrie.

La nouvelle stratégie industrielle repose fondamentalement sur le développement de l’investissement et l’engagement des opérateurs à créer d’ici 2020, 500.000 emplois industriels.

Respecter ces engagements pris en terme, notamment de création d’emplois et de valeur, nécessite une structure solide à même d’accompagner la dynamique de réalisations engagée.

Le secteur de l’automobile accomplit des performances remarquables. Il occupe le 1er poste d’exportations et réalise à lui seul 50 milliards de dhs de chiffre d’affaires à l’export. Le récent classement des 20 premiers équipementiers automobiles mondiaux compte 8 acteurs installés dans le Royaume.

La démarche collaborative de lancement des écosystèmes industriels a permis la structuration de 12 secteurs en 41 écosystèmes engageant les opérateurs à réaliser l’objectif ambitieux de créer 250.000 emplois durant les deux premières années d’exécution de la stratégie (50% de l’objectif fixé à terme).

La démarche concertée et à l’écoute des investisseurs qui a été adoptée a permis de sécuriser à fin juin 2016, 83% des objectifs du PAI, soit 132 Milliards de dhs d’exportations et 427.000 emplois parmi lesquels 160.00 ont d’ores et déjà été réalisés dans des projets concrets d’investissement en cours d’accomplissement.

En contrepartie de la réalisation par les opérateurs des objectifs de création d’emplois de valeur et d’exportations, notamment, l’Etat s’est engagé à débloquer des mécanismes de soutien ciblés :

  • En matière d’appui financier aux opérateurs des écosystèmes, 17,3 Milliards de dirhams ont été engagés en 2 ans et seront déboursés sur la période 2014-2020. 24% de ces fonds sont destinés à l’appui des PME, 24% aux grands projets et 52% sont réservés aux écosystèmes portés par les fédérations professionnelles.
  • Sur le plan de la formation des ressources humaines, un plan de formation précis et complet a été élaboré. Il apporte de la visibilité en orientant les étudiants vers les formations qui les habilitent à décrocher les emplois de demain.
  • En matière d’accès au foncier, plus de 1.100 hectares de foncier industriel ont été engagés pour les opérateurs en tenant compte des spécificités régionales et sectorielles. Une application digitale de gestion des parcs industriels sera mise en ligne. EIle fournira aux investisseurs, avec précision, toutes les informations concernant le parc foncier.

Enfin, le statut de l’autoentrepreneur a été opérationnalisé. Le Royaume compte aujourd’hui 27.000 autoentrepreneurs, des acteurs à présent connectés aux circuits productifs de la Nation.

… pour porter le projet national du secteur du Commerce

La stratégie Maroc Commerce 2020 opère une profonde transformation et crée une rupture dans le positionnement stratégique du secteur. Elle repose sur trois piliers :

  • La modernisation de la distribution par une mise à niveau du tissu classique de distributeurs.
  • L’accompagnement financier et technique des différents segments de manière progressive.
  • La création d’un cadre sectoriel approprié pour conduire la transformation du secteur (refonte du cadre fiscal et administratif, amélioration du fonctionnement du marché et des facteurs de productivité).

… pour un ancrage réussi de l’économie aux circuits internationaux

Une refonte de la stratégie digitale a été réalisée et une agence dédiée à l’économie numérique et au e-gouvernement a été créée pour accompagner la mise en œuvre de Maroc Digital 2020. Cette nouvelle agence explique Moulay Hafid Elalamy, « annonce une rupture dans l’exécution de la stratégie digitale et vient nourrir l’ambition numérique du Royaume, en répondant à l’impératif de services administratifs dématérialisés et performants à destination du citoyen ».

Cette initiative traduit la ferme volonté de l’Etat d’accélérer sa transformation numérique. Désormais, une démarche administrative sur deux sera en ligne. Le Royaume s’ouvrira ainsi davantage sur l’économie mondialisée avec plus d’investisseurs implantés et plus d’opportunités économiques. Le citoyen aura accès à des services dématérialisés de qualité et plus efficaces avec une productivité améliorée et une réduction des coûts engagés par les services administratifs. Le numérique est appelé, en somme, à se positionner en véritable levier de croissance inclusive avec plus de transparence dans la gestion de l’action publique et plus d’équité dans l’accès aux opportunités socio-économiques.

Pour concrétiser cette entrée réussie du Maroc dans l’ère digitale Maroc Digital 2020 vise précisément à :

  • Assurer une transformation numérique accentuée de l’économie nationale avec l’objectif de mettre en ligne 50% des démarches administratives, de réduire de 50% la fracture numérique et de connecter 20% des PME marocaines.
  • Positionner le Maroc en Hub économique régional et en 1er Hub numérique d’Afrique.
  • Capitaliser sur l’infrastructure datacom en place et sur la force de frappe RH Maroc-Afrique qui prévoit le doublement de la cadence de formation de profils IT.

Les réalisations de ces objectifs ambitieux tracés pour le secteur se trouvent confortés par les infrastructures de qualité développées dans le Royaume actuellement au podium de la région MENA, ainsi que par l’écosystème numérique national à structurer prochainement. Il regroupera un tissu d’acteurs performants dont 5 locomotives marocaines dans le top 30 africain.

Un contrat de performance pour la mise en place et le développement d’un écosystème industriel OCP

A l’occasion de la présentation de la Charte d’Investissement, un partenariat novateur a été scellé entre le Ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie Numérique et le Groupe OCP. Une Convention a été signée entre les deux parties pour le développement d’un écosystème OCP dans les zones de Jorf Lasfar, Khouribga, Safi, Gantour et Laâyoune, sur la période 2016 – 2020.

Cet écosystème sera mis en place autour de grandes entreprises industrielles et de PME marocaines sous-traitantes dans les filières des « Equipements Mines et Chimie », des « Opérations et Maintenance industrielle et Services », de la « Construction industrielle multidisciplinaire » et de la « Chimie et Chimie fine ».

L’écosystème ainsi structuré permettra l’amélioration du taux d’intégration des achats du Groupe, ainsi que la démultiplication de l’investissement global de ses fournisseurs.

Des leaders industriels lancent des projets d’envergure au Maroc : 30 nouveaux contrats d’investissement pour 39.007 emplois et un investissement total de 7,5 milliards de dhs

A l’occasion de la cérémonie de présentation de la nouvelle Charte de l’Investissement, d’importantes conventions d’investissement ont été signées sous la présidence de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L'assiste. Ces conventions donnent le coup d’envoi à des projets d’envergure témoignant encore une fois de la dynamique de l’investissement dans le Royaume.

Le groupe Delphi, spécialisé dans la conception et la fabrication d'équipements pour l'automobile, envisage de réaliser à l’horizon 2021, 7 nouveaux projets d’investissement au Maroc, mettre en place un centre de recherche et développement pour systèmes automobiles, et créer 13.000 emplois supplémentaires.

Linamar Corporation, leader mondial dans la fabrication de composants moteurs et figurant dans le top 25 du prestigieux classement des équipementiers « Roland Berger » pour l’année 2016, entreprend l’installation d’une unité de production de composants moteurs au Maroc pour servir ses clients (PSA, Ford, VW, etc.). L’investissement de Linamar au Maroc se chiffre à 2,69 milliards de dhs et permettra la création de 1.000 emplois.

Le groupe portugais Simoldes, spécialisé dans la transformation des plastiques envisage d’installer un complexe industriel au Maroc sur 10 Ha, dédié à la fabrication de moules et composants intérieurs et extérieurs de véhicules.

Le leader français de la distribution d’articles de sport, Decathlon, lance un projet d’envergure au Maroc portant sur deux volets :

  • Un développement exponentiel du sourcing local des articles de sport (Textile, Textile technique, Vélos et Autres). Le C.A. du groupe sera quadruplé en sous-traitance et en produit finis pour atteindre plus de 2 milliards de dirhams à l’horizon de 2020.
  • L’ouverture de 26 nouveaux magasins au Maroc et l’extension de l’entrepôt situé à la zone franche de Tanger, pour consolider et servir l’Afrique et l’Europe :

L’activité générée par le projet de Decathlon au Maroc permettra la création de 10.910 emplois directs et indirects additionnels.

Les 26 autres conventions d’investissements conclues concernent les secteurs du textile, de l’aéronautique, de l’automobile, de la pharmacie et de l’offshoring. Au total, ce sont 39.007 emplois qui seront créés pour un montant d’investissement de 7,5 milliards de dhs.

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