Les industries chimiques et parachimiques (ICP) occupent une place importante dans l’économie nationale par la diversité de leurs produits et par leur lien organique avec d’autres activités économiques en amont ou en aval.
De 2003 à 2012, ces industries ont connu un développement soutenu qui est une conséquence directe des politiques sectorielles menées par le gouvernement d’une part, et du changement des habitudes de consommation d’autre part.
Le secteur bénéficie de la présence de l’Office Chérifien des Phosphates (OCP), leader dans la chimie des phosphates, dont les activités représentent 52% du chiffre d’affaires du secteur, 90% des exportations, 67% des investissements et 22% des emplois. Le bénéfice de l’accès à une matière première à bas prix (phosphate) et d’un transfert de savoir-faire de l’OCP en matière de formation, de sous-traitance, et de recherche et développement ouvre des perspectives de développement d’activités industrielles phosphatières supplémentaires autour de cette entreprise leader du secteur.
OCP, PROCTER & GAMBLE, INTERNATIONAL PAPER (IP), ATLAS PEINTURES, SOCIETE NATIONALE D’ELECTROLYSE ET DE PETROCHIMIE (SNEP), GPC, SEVAM
Une convention-cadre de partenariat pour le développement des écosystèmes industriels dans le secteur des phosphates a été signée le 02 avril 2014 entre le Ministère de l’Economie et des Finances, le Ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement, le Ministère de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie Numérique, et l’Office Chérifien des Phosphates (OCP).
L’objet de cette convention-cadre est le développement de filières industrielles de valorisation du phosphore dans le giron de l’OCP, entreprise locomotive dans le domaine.
Le 17 décembre 2015, 2 contrats de performance ont été conclus entre les Ministères en charge de l’Industrie, des Finances et la Fédération de la chimie-parachimie afin d’accompagner le déploiement de 2 écosystèmes structurés à ce jour dans les filières de la chimie verte et de la chimie organique.
Ces 2 premiers écosystèmes, qui n’englobent pas les activités de l’OCP, contribueront d’ici 2020, à :
S’agissant de l’accompagnement prévu pour les acteurs des écosystèmes, il s’adapte parfaitement aux besoins et attentes des opérateurs et vise :
Un dispositif d’accompagnement intégré et novateur est mis en place au profit des entreprises des écosystèmes des industries chimiques qui bénéficieront d’aides ciblées visant :
Prévu par la Charte de l’investissement, le FPI propose la prise en charge partielle par le gouvernement de certaines dépenses liées à l’acquisition du foncier (dans la limite de 20% du coût du terrain), à l’infrastructure externe (dans la limite de 5% du montant global du programme d'investissement ou 10% lorsqu’il s’agit d’un investissement dans le secteur de la filature, du tissage ou de l’ennoblissement) et à la formation professionnelle (dans la limite de 20% du coût de cette formation).
Ces contributions peuvent être cumulées sans toutefois que la participation totale de l’Etat ne dépasse 5% du montant global du programme d’investissement ; ou 10% lorsqu’il s’agit d’un investissement dans le secteur de la filature, du tissage ou de l’ennoblissement du textile ou lorsque le projet d’investissement est prévu dans une zone suburbaine ou rurale.
Critères d’éligibilité :
Le projet d’investissement doit répondre à au moins l’un des cinq critères suivants :
Dans le cadre du Plan d’Accélération Industrielle (PAI), l’aide du Fonds Hassan II a été étendue au secteur des ICP. Ce Fonds accorde une contribution financière à hauteur de 15% du montant total de l’investissement, plafonnée à 30 millions de dirhams, se détaillant comme suit :
Peuvent bénéficier de la contribution du Fonds les nouveaux projets d’investissement (création ou extension) dont le montant total d’investissement hors taxes et droits d'importation est supérieur ou égal à 10 millions de dirhams, à la condition que le montant de l’investissement en biens d’équipement neufs et/ou d’occasion hors droit d’importation et taxes soit supérieur à 5 millions de dirhams et que les investisseurs soient des sociétés du secteur relevant de l’une des activités suivantes :
Le dossier d’investissement doit comporter les documents suivants :
Des incitations fiscales sont prévues par l’article 123-22°-a) du Code Général des Impôts et l’article 7.1 de la loi de finances n° 12-98 pour l’année budgétaire 1998-1999 tel que modifié et complété, à savoir :
Les PME du secteur peuvent bénéficier d’un accompagnement spécifique dans le cadre des programmes développés par MAROC PME :
Une zone franche d’exportation (ZFE) est un espace déterminé du territoire dédié aux activités d’exportation à vocation industrielle et aux activités de service liées. Chaque zone franche est créée et délimitée par un décret qui fixe la nature et les activités des entreprises pouvant s’y implanter. Les ZFE opérationnelles sont situées à Tanger (Tanger Free Zone – TFZ et Tanger Automotive City – TAC), à Kénitra (Atlantic Free Zone – AFZ), à Casablanca (Midparc), à Rabat (Technopolis) et à Oujda (Technopole d’Oujda).
Pour bénéficier du statut de zone franche au titre de la loi n° 19-94, les entreprises doivent avoir obtenu l’autorisation de la commission locale des zones franches d’exportation présidée par le wali ou du gouverneur de la région et réaliser au moins 70% de leur chiffre d’affaires à l’export.
Le statut de zone franche permet la dispense du contrôle du commerce extérieur et des changes, ainsi que l’accès aux aides suivantes de l’Etat :
- Des avantages douaniers
- Des facilités administratives :
La formation des ressources humaines est un chantier stratégique du PAI 2014-2020. La disponibilité et la qualité des ressources humaines conditionnent l’attractivité de la destination Maroc, et contri-buent au renforcement de la productivité des entreprises et à l’amélioration de leur compétitivité.
La stratégie adoptée a pour objectif, entre autres, de répondre aux besoins en compétence des écosystèmes mis en place.
Une cartographie précise des besoins en formation – avec une quantification des besoins en ressources humaines par secteur, par profil, par région et par année a été mis en place pour permettre l’élaboration d’un plan national de formation.
Visionner la liste des besoins en formation pour les contrats de performance signés à fin mai 2017
Dans le cadre du PAI, le Ministère prévoit la mobilisation de 1.000 hectares pour la mise en place de Parcs Industriels Locatifs Intégrés (PIL) avec des locaux clé en main : chaque parc comprendra un guichet unique administratif, un bassin d’emplois de proximité, des services ad hoc et un dispositif de formation.
Parallèlement, des Plateformes Industrielles Intégrées (P2I) généralistes et sectorielles, bénéficiant éventuellement du statut de zone franche, garantissent la disponibilité du foncier à un coût attractif, une offre immobilière et logistique complète, diversifiée et conforme aux meilleurs standards internationaux, ainsi que des services sur site et un guichet administratif unique.