En 18 ans, le Maroc a pu édifier une base aéronautique de qualité, diversifiée et compétitive. Le secteur connait un essor considérable et un dynamisme qui n’est plus à démontrer.
Des métiers nouveaux et à forte valeur ajoutée se sont développés. Ils couvrent des filières variées dont le câblage, la mécanique, la chaudronnerie, le composite, l’assemblage mécanique…
Des majors mondiaux à l’exemple de Boeing, Safran,Hexcel, Eaton, Alcoa ou encore Stelia ont opté pour la destination Maroc. Des acteurs de référence tels que Mécachrome, Le Piston Français, LISI, Daher …. ont aussi fait le choix du Royaume. Ces implantations sont la parfaite illustration de l’émergence d’un secteur qui ne fait que gagner en performance et en compétitivité..
Le secteur compte actuellement plus de 142 entreprises. Celles-ci ont créés près de 11.31 emplois directs et ont réalisé, 15.6 milliards de dirhams de chiffre d'affaires en 2019.
Les écosystèmes, pierre angulaire du Plan d’Accélération Industrielle 2014-2020, ont pour vocation de réduire la fragmentation sectorielle et de favoriser un développement intégré des filières industrielles. La finalité est d’intégrer localement le tissu industriel autour d’entreprises leaders en encourageant des partenariats mutuellement bénéfiques avec les PME, les premières jouant le rôle de locomotive et donnant de la perspective et de la visibilité aux secondes, lesquelles en retour apportent créativité, sens de l’innovation et dynamisme.
Un accompagnement adapté et des appuis ciblés sont apportés aux entreprises des écosystèmes en matière de financement, de foncier industriel et de formation.
Le Fonds de Développement Industriel (FDI), opérationnel au 1er janvier 2015, alloue 3 milliards de dirhams par an sur la période 2014-2020 aux entreprises des écosystèmes, pour leur permettre de concrétiser leurs ambitions de mise à niveau, de développement et d’internationalisation.
A cet accompagnement de l’Etat s’ajoute une offre de financement bancaire intégrée et compétitive.
Les entreprises des écosystèmes peuvent aussi :
Le 28 juillet 2015, des contrats de performance ont été conclus entre le Ministre en charge de l’Industrie et la profession afin d’accompagner le déploiement de 4 écosystèmes structurés à ce jour dans les filières aéronautiques suivantes :
La mise en œuvre de ces 4 écosystèmes permettra, d’ici 2020, de créer 23 000 nouveaux emplois, soit le triple de l’effectif actuel, de doubler le chiffre d’affaires à l’export pour le porter à 16 milliards de dirhams, d’atteindre un taux d’intégration local de 35% et d’attirer plus de 100 nouveaux acteurs.
Un dispositif d’accompagnement intégré et novateur est mis en place au profit des entreprises des écosystèmes aéronautiques :
- Un soutien financier adapté :
- Une offre de formation
- Une offre de foncier locatif à des prix attractifs :
Prévu par la Charte de l’investissement, le FPI propose la prise en charge partielle par le gouvernement de certaines dépenses liées à l’acquisition du foncier (dans la limite de 20% du coût du terrain), à l’infrastructure externe (dans la limite de 5% du montant global du programme d'investissement ou 10% lorsqu’il s’agit d’un investissement dans le secteur de la filature, du tissage ou de l’ennoblissement) et à la formation professionnelle (dans la limite de 20% du coût de cette formation).
Ces contributions peuvent être cumulées sans toutefois que la participation totale de l’Etat ne dépasse 5% du montant global du programme d’investissement ; ou 10% lorsqu’il s’agit d’un investissement dans le secteur de la filature, du tissage ou de l’ennoblissement du textile ou lorsque le projet d’investissement est prévu dans une zone suburbaine ou rurale.
Critères d’éligibilité :
Le projet d’investissement doit répondre à au moins l’un des cinq critères suivants :
Dans le cadre du Plan d’Accélération Industrielle (PAI), l’aide du Fonds Hassan II a été étendue au secteur des ICP. Ce Fonds accorde une contribution financière à hauteur de 15% du montant total de l’investissement, plafonnée à 30 millions de dirhams, se détaillant comme suit :
Peuvent bénéficier de la contribution du Fonds les nouveaux projets d’investissement (création ou extension) dont le montant total d’investissement hors taxes et droits d'importation est supérieur ou égal à 10 millions de dirhams, à la condition que le montant de l’investissement en biens d’équipement neufs et/ou d’occasion hors droit d’importation et taxes soit supérieur à 5 millions de dirhams et que les investisseurs soient des sociétés du secteur relevant de l’une des activités suivantes :
Le dossier d’investissement doit comporter les documents suivants :
Des incitations fiscales sont prévues par l’article 123-22°-a) du Code Général des Impôts et l’article 7.1 de la loi de finances n° 12-98 pour l’année budgétaire 1998-1999 tel que modifié et complété, à savoir :
Les PME du secteur peuvent bénéficier d’un accompagnement spécifique dans le cadre des programmes développés par l’Agence Nationale pour la Promotion de la Petite et Moyenne Entreprise (ANPME) :
Une zone franche d’exportation (ZFE) est un espace déterminé du territoire dédié aux activités d’exportation à vocation industrielle et aux activités de service liées. Chaque zone franche est créée et délimitée par un décret qui fixe la nature et les activités des entreprises pouvant s’y implanter. Les ZFE opérationnelles sont situées à Tanger (Tanger Free Zone – TFZ et Tanger Automotive City – TAC), à Kénitra (Atlantic Free Zone – AFZ), à Casablanca (Midparc), à Rabat (Technopolis) et à Oujda (Technopole d’Oujda).
Pour bénéficier du statut de zone franche au titre de la loi n° 19-94, les entreprises doivent avoir obtenu l’autorisation de la commission locale des zone franches d’exportation présidée par le wali ou du gouverneur de la région et réaliser au moins 70% de leur chiffre d’affaires à l’export.
Le statut de zone franche permet la dispense du contrôle du commerce extérieur et des changes, ainsi que l’accès aux aides suivantes de l’Etat :
- Des avantages douaniers :
- Des facilités administratives :
La formation des ressources humaines est un chantier stratégique du Plan d’Accélération Industrielle (PAI) 2014-2020. La disponibilité et la qualité des ressources humaines conditionnent l’attractivité de la destination Maroc, et contribuent au renforcement de la productivité des entreprises et à l’amélioration de leur compétitivité.
La stratégie adoptée a pour objectif, entre autres, de répondre aux besoins en compétence des écosystèmes mis en place.
La cartographie précise des besoins en formation – avec une quantification des besoins en ressources humaines par secteur, par profil, par région et par année – ainsi que le recensement de l’offre de formation disponible au Maroc sont en cours, pour permettre l’élaboration d’un plan national de formation.
Une cartographie précise des besoins en formation – avec une quantification des besoins en ressources humaines par secteur, par profil, par région et par année a été mis en place pour permettre l’élaboration d’un plan national de formation.
Les entreprises de l’aéronautique peuvent bénéficier d’aides directes à la formation allant jusqu’à 60.000 dirhams/personne.
Spécificités de l’IMA :
Visionner la liste des besoins en formation pour les contrats de performance signés à fin mai 2017
Dans le cadre du PAI, le Ministère prévoit la mobilisation de 1 000 hectares pour la mise en place de Parcs Industriels Locatifs Intégrés (PIL) avec des locaux clé en main : chaque parc comprendra un guichet unique administratif, un bassin d’emplois de proximité, des services ad hoc et un dispositif de formation.
Parallèlement, des Plateformes Industrielles Intégrées (P2I) généralistes et sectorielles, bénéficiant éventuellement du statut de zone franche, garantissent la disponibilité du foncier à un coût attractif, une offre immobilière et logistique complète, diversifiée et conforme aux meilleurs standards internationaux, ainsi que des services sur site et un guichet administratif unique.